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Were that to happen America s three big tobacco firms, Altria, Reynolds and Lorillard, could be snuffed out, too. Public health officials plot the same fate for multinationals that supply other markets. The hit list includes Philip Morris International (PMI), which along with Altria makes Marlboro, the top selling global brand Japan Tobacco and British American Tobacco and Imperial Tobacco of Britain.

They are a hardy bunch, unlikely to be spooked. But the methods they have used to withstand a half century of battering by regulators may be losing potency. In the rich world, where the economy is sluggish, smokers are trading down to cheaper puffs. The regulatory climate in developing countries is becoming more hostile. New technologies such as e cigarettes promise to deliver nicotine less riskily. Big tobacco firms may master them, but it would be a radical shift, akin to converting the car industry from internal combustion engines to battery power. David Adelman of Morgan Stanley, an investment bank, does not see anything that s upending the conventional tobacco business model. But the model needs tweaking.

Some reasons for Mr Adelman s confidence are sound. Advertising bans and the industry s pariah status deter would be competitors. When cigarette makers raise prices, smokers cough up. Global consumption keeps rising, thanks largely to population growth in poorer countries. The cigarette giants pamper investors with big dividends and share buy backs they have flocked to tobacco shares (see chart).

But the going is getting tougher. This month health officials in China, home to more smokers than any other country, called for a ban on smoking in public places. That would mainly affect state owned China Tobacco, which has a near monopoly. But multinationals shares wobbled anyway the proposed crackdown could portend tighter regulation elsewhere. Britain s government, after some wavering, may now go ahead and copy Australia s requirement for cigarettes to be sold in ugly, scary plain packs .

Such pleasure pinching regulation strikes at one of the main ways cigarette companies boost profits converting smokers to pricier brands. Premiumisation is still happening in developing countries, where incomes are rising. But elsewhere smokers are turning to cheaper brands or rolling their own cigarettes. Many smokers will not trade back up once the economy improves, largely because smoking and advertising bans have robbed the habit of its air of glamour. Euromonitor International, a research firm, forecasts that everywhere except in Asia and the Middle East prices will rise less from 2012 to 2017 than they did during the previous five years.

La plus grande usine de cigarettes en france, seita, va fermer

Ever smoke reviews

Les Gauloises blondes sont promises au m me destin que les Gitanes brunes la d localisation en Pologne. La Seita a convoqu mardi un comit central d’entreprise extraordinaire. Selon nos informations, elle devrait annoncer son projet de fermer la plus importante des deux derni res usines de cigarettes en France. Situ e Carquefou, dans la banlieue de Nantes, elle emploie 327 salari s et a produit l’an pass 12,2 milliards de cigarettes blondes principalement des Gauloises et des Gitanes.

Propri taire de la Seita, le groupe anglais Imperial Tobacco a lanc un plan d’ conomies de 385 millions d’euros d’ici 2018, dont 72 millions cette ann e. Au niveau mondial, la baisse de ses ventes en volume est largement compens e par les augmentations de prix. Mais la situation est plus difficile dans la zone regroupant Espagne, France, Maroc, Alg rie. Son chiffre d’affaires y a baiss de 5% l’an pass , 1,824 milliard de livres, et son r sultat op rationnel de 8%, 792 millions. La marge s’ rode, m me si elle reste sup rieure la moyenne du groupe, 43% du chiffre d’affaires. Or, Imperial Tobacco s’est fix comme priorit la hausse de ses profits dans ces pays.

La restructuration annonc e mardi devrait comprendre la cession du centre de R & D de Bergerac (30 salari s) et une r organisation de la force de vente, sans impact sur l’emploi, selon un repr sentant du personnel. Toutes les embauches sont gel es depuis deux ans, et une cinquantaine de postes sont vacants . Le centre de battage de tabac du Havre (100 salari s) et l’usine de Riom (200 salari s, 9 milliards de cigarettes) devraient tre pr serv s.

Fleuron h rit de Colbert

Les marques Gauloises et Gitanes, cr es en 1910, ne sont pas condamn es pour autant. Seita d tient 25,3 % du march en France, m me si cette part a recul de 4 % depuis 2008. Surtout, 60 % de la production de l’usine nantaises est destin e l’exportation en Europe, Afrique et Moyen Orient. Or, Imperial Tobacco consid re Gauloises blondes comme une de ses marques prioritaires (avec JPS, Davidoff et West) et souligne ses bons r sultats en Russie, Turquie, Gr ce, Allemagne et Alg rie. Plus petite, Gitanes blondes reste une marque strat gique gr ce son succ s en Irak.

Cette fermeture d’usine, la premi re annonc e depuis la cr ation du gouvernement Valls, est hautement symbolique. Elle concerne un ancien fleuron fran ais. H riti re du monopole de la fabrication et de la distribution du tabac instaur par Colbert la fin du XVIIe si cle, la Seita a t une soci t d’ tat avant d’ tre privatis e en 1995 et de fusionner avec son homologue espagnol Tabacalera en 1999 pour former Altadis. En 2007, le nouvel ensemble a t rachet par Imperial Tobacco, dont le si ge est Bristol. Plus aucun Fran ais ne si ge au conseil d’administration depuis 2010. En grande majorit anglais, les principaux dirigeants, administrateurs et actionnaires privil gient leur pays lors des d cisions douloureuses. Une partie de la production de l’usine nantaise pourrait m me tre rapatri e sur le site de Nottingham plut t qu’en Pologne.

Arnaud Montebourg, ministre de l’ conomie, qui se r clame de Colbert et ne jure que par le made in France , fustigera t il la fermeture d’un site rentable par un groupe qui d localise la production de marques tricolores aux confins de l’Union europ enne? Rien n’est moins s r. Son cabinet n’a pas souhait r pondre au Figaro. Vu les moyens financiers d’Imperial Tobacco, le plan social devrait certes tre exemplaire. Mais le silence du gouvernement illustre surtout son embarras face l’ volution du march du tabac. Les politiques men es depuis plusieurs ann es commencent porter leurs fruits et faire chuter les ventes. Bercy, personne n’ose exprimer les craintes, r elles, de l’administration face la baisse fiscale des recettes fiscales du tabac. La m me pudeur explique l’absence d’ mois publics face aux suppressions de postes dans le secteur…